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  • Flics & citoyens

    Vilipender la police, ses rapports avec les citoyens... On connaît la chanson ! Eh bien j'accepte de hurler avec les loups en dénonçant des pratiques intolérables par trop courantes en France ! Ce n'est pas forcément le cas en Espagne notamment, où la police est la clé de voûte de la démocratie encore fragile et les policiers, disons... Intelligents !

    Loin de moi l'idée de contester la nécessité de la police. Premiers maillons entre la justice et le citoyen, chargés de faire appliquer la loi, les flics devraient être à la hauteur de leur mission. Or leur absence de discernement, leur attitude de cow-boy est aux antipodes de ce qu'une démocratie moderne est en droit d'attendre. Cela pose le problème du recrutement.

    On pense immédiatement aux rapports exécrables entre forces de police et jeunes des banlieues mais permettez-moi de vous rapporter un exemple vécu il y a quelques années.

    Trois policiers en planque, je l'apprendrai plus tard, m'ont pris sauvagement en chasse toutes sirènes hurlantes au sortir d'un café où je venais de me rafraîchir après un tennis. Ils m’ont poursuivi ainsi jusque dans un parking privé, ont jailli de leur véhicule, mains sur la gâchette, menacé, traité de dangereux alcoolique. Saisi de panique, j'ai pris la fuite.

    En réponse à une provocation insensée, il y avait eu délit, j'en conviens. Pour autant cela devait-il se traduire par une matinée au poste, des commentaires humiliants proférés par un policier tapant un mot à la minute et me demandant de valider un compte rendu de procès verbal truffé de fautes. Et que penser de son collègue plus âgé qui me lança, d'un air méprisant : "Et c’est prof !"

    J'avais alors près de 50 ans, blanc de peau, enseignant. Aujourd’hui, je ne suis pas surpris par les provocations récurrentes et leur cohorte de dérapages exercés par des flics qui n’ont pas changé, auprès d'une population qui cumule les travers d'être jeune, sans travail et d’avoir la peau basanée.