Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société

  • Qui a bure boira...

    Je ne suis pas un modèle de vertu, n'ai pas une vie réglée comme l'intérieur d'un monastère, j'ai de temps à autre maille à partir avec la police pour quelques menus excès qui me conduisent en justice. 

    Jamais pour dettes ou pour escroquerie, pour quelques grammes en trop voilà tout, il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Si le goût de la provocation vient à me titiller parfois, c'est dans le cadre d'un aimable libertinage, le plus souvent verbal, voire graphique, en aucun cas en ferraillant avec la police et l'ordre établi. 
     
    Pas de défi mais un constat, l'ordre établi en question tend à resserrer l'étau au point d'éroder une liberté de manœuvre qui nous est chère.
    On le sait, un verre de vin c'est bon pour la santé, deux, trois excellents pour le moral. Il faut croire que le temps est venu où l'on doit puiser la force mentale à l'intérieur d'un chez soi monastique. Qui a bure boira...
     
    Frère guy

     

  • Non mais allô quoi t'as un smartphone, tu dis pas bonjour !

    Ce qui est censé nous rapprocher nous isole.

    J'ai en tête l'image de stagiaires qui, à la pause, fument, échangent, dialoguent, se parlent... quoi !

    J'imagine les mêmes à présent, indifférents au groupe et moins nombreux à fumer, qui prennent leurs quartiers privés, se collent le téléphone à l'oreille ou tapent sur le clavier du smartphone. Dans l'intimité avec l'interlocuteur lointain, à mille lieues du voisin. Proches du distant, distants du proche.

    Et en tout lieu public c'est ainsi, dans les transports, salles d'attente, terrasses de café, restaurants... 

    Tel quidam qui soliloque est en réalité connecté à internet mobile, on peut imaginer qu'il communique su... l'incommunicabilité avec un correspondant se trouvant à Buenos Aires ou à Pétaouchnok. Tout entier tourné vers son écran, hermétique à son environnement réel. On savait que le travail, selon Marx je crois, aliénait l'homme, il en va trop fréquemment de même pour cette nouvelle forme de communication qui asservit bien de nos contemporains et les prive d'une part d'humanité simple.

    Non mais allô quoi, t'as un smartphone, tu dis pas bonjour !

    mobile_picture

     

  • Les réseaux de la colère

    Un constat : le déficit de souffle et d’autorité

    Il y a, de mon point de vue, chez ceux qui nous dirigent ou qui ont vocation à le faire, un déficit de souffle et d’autorité, une absence de pensée au sens philosophique du terme. Notamment chez les politiques technocrates qui développent un système de pensée qui en fait des gens « Hors sol ». Il manque chez eux une hauteur de vue qui mette en perspective des buts d’abord, ensuite les moyens pour y parvenir.

    Qui n’en manquait pas de souffle et d’autorité ? Frêche évidemment qui nous en administre, par défaut et post-mortem, la démonstration. Que sont les Frêche, De Gaulle, Mitterrand, devenus ? 

    On ne sent pas de souffle, pas de pensée révélée, marquante chez Hollande/Ayrault. La « chute » de Hollande proviendrait peut-être pour partie de cela.

    Si nos politiques étaient respectueux du peuple qui les a élus, ils devraient laisser filtrer des ambitions humanistes, mettre en avant la pensée. Il est vrai, comme le souligne Michel Serrres, que les meilleurs d'entre nous ne sont pas en politique. Trop d'entre eux usent en revanche de cynisme, ras le bol des DSK, Cahuzac et consort. Les élus technocrates, Enarques, sont sans doute utiles aux commandes techniques précisément, pas à la tête des ministères et de l'état ! Hollande lui-même est un Enarque. Que connaît-il de la vraie vie, il a évolué en Enarchie sans savoir planter un clou... Dans sa dernière intervention télévisée, il a essentiellement évoqué des sujets économiques, bien éloignés des attentes du pékin moyen auquel il a pourtant su s'adresser afin qu'il le hisse tout en haut, il y a un an. Il lui avait alors beaucoup promis. 

    Un but : l’Alternative

    Ceux qui nous dirigent aujourd'hui ont définitivement opté pour la gestion d’un pays comme celle d’une entreprise ! L’économie a pris le dessus sur l’humain, la société est au service de la finance quand ça devrait être le contraire, et l’axiome est qu’il n’y a pas d’alternative, que la crise est inexorable. C’est un peu comme si, sachant que l’homme est mortel, on lui administrait des antidépresseurs afin qu’il oublie son triste sort, et ce jusqu’à ce que mort s’ensuive. Or, des voix s’élèvent et disent qu’un autre monde est possible, des voix utopistes ?

    Des moyens : les réseaux de la colère

    Une riposte émerge, au travers des Think tanks et surtout des médias numériques. Un contre-pouvoir face aux experts, en dehors des partis politiques, est désormais en passe de menacer l'invulnérabilité des politiques.

    Les premiers, les Think tanks ou laboratoires d’idées, alimentent le débat par des travaux plutôt confidentiels. Les seconds, les médias numériques, constituent une vitrine très exposée sur la toile : les Sites d'Information (Rue 89, Mediapart, Investig'Action, etc.), les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et les Blogs. Ces derniers permettant l’expression de tout un chacun qui a la possibilité et le droit de participer au débat. Une liberté individuelle nouvelle au coeur de la modernité.

    Soyons des citoyens actifs dans ce débat et cessons d‘écouter le canal unique des commentateurs obligés de nos hommes politiques* qui n’ont, pour bien d’entre eux, comme véritable objet que l’enrichissement personnel et le pouvoir, surtout le pouvoir : la jouissance de dominer les hommes.

     

    *Les roitelets, les renards et les loups, qui "ayant beaucoup pu, ont peu osé" (Albert Camus)