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Peinture

  • L'usage de mon monde...

     Je pars pour Barcelone et sans doute Grenade. On ne fait pas son voyage c'est lui qui vous fait ou vous défait ( Nicolas Bouvier / L'usage du monde )... Jettez un œil, si vous en avez le loisir, sur ma librairie Blurb ( Note de l'après voyage ) enrichie depuis lors mais qui au moment de partir était constituée de :

    Entre-Deux (peinture), Femmes, Caricatures et Esquisses Éclectiques, plus trois Nouvelles " Le grand miracle, Le chimiste de Séville " et " Le photographe " : 
    Moteur de recherche : Blurb librairie guy Rieutort
    Ou copier lien :
    http://www.blurb.fr/user/store/capableu
    Rien d'extraordinaire ( cf. JP ), ni de... miraculeux sans doute mais du plaisir à bien faire comme le préconise mon ami peintre Leon Diaz-Ronda
     
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  • BOOKS à paraître

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  • León Díaz-Ronda

    Article paru dans le Magazine Art dans l'Air (2014)

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    Photographe-Peintre / Peintre-Photographe

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    León Díaz-Ronda livre un monde rêvé dans un étonnant mélange de photo et de peinture. L’Art dans l’Air a voulu en savoir plus. Rencontre avec un artiste épris de philosophie et habité par la poésie d’Antonio Machado. 

    L’atelier de León Díaz-Ronda se terre en rez-de-chaussée d’un ancien couvent, au centre de Narbonne, à un jet de pierre de la cathédrale et des Halles de style Baltard, où il nous emmènera casser la croûte. Quand il s’adresse à son interlocuteur, c’est d’abord en espagnol comme pour le faire mieux adhérer à sa culture et à ce qui va être dit. Il dispose d’une batterie de citations de Machado qui font l’éloge du Faire. « Caminante no hay camino; se hace camino al andar. Il n’y a pas de chemin, voyageur; le chemin se crée en marchant.  Despacito y buena letra, el hacer las cosas bien importa mas que hacerlas. Tout doucement, ce qui compte c’est la belle ouvrage. Ce qui importe c’est ce qu’on fait et il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. » ajoute León Díaz-Ronda qui s’exprime à présent dans un français suave et chuinté.

    Né au début de la guerre civile à Madrid qu’il quittera en 1966 à l’âge de trente ans, c’est en France qu’il va se consacrer enfin à ce dont il rêvait : l’art. La gravure jusqu’en 1998 puis la peinture et la photographie qu’il pratiquait en amateur en Espagne.

    Octavio Paz le ramène à la photographie

    La philosophie, la littérature et la poésie tiennent une grande place dans l’univers du madrilène. Il doit même à Octavio Paz,  grand poète mexicain, sa pratique actuelle de la photographie. De retour d’un salon à Genève en 1998, année de la mort du poète, il ressentit le désir de lui rendre hommage. C’est en voiture que le procédé de transfert qui est depuis lors sa marque de fabrique, lui est apparu. Dans son atelier d’Uzès, Il allait découper dans un magazine le portrait en noir et blanc de celui qui ressemblait à son père et en faire un tableau. Pour poursuivre cette technique, il allait renouer avec la photographie. 

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    Photographie et Peinture

    Le photographe doit regarder le monde avec l’œil du peintre affirmait déjà Talbot, inventeur du négatif, à la naissance de la photographie, il y a presque deux-cents ans. León Díaz-Ronda fait son miel de cette pensée, il œuvre dans cet aller-retour photographie-peinture. Il est à la fois ce photographe au regard de peintre et ce peintre-photographe. Qu’importe.

    Réalité et imaginaire

    L’œil grand ouvert, passé au papier  de verre, il se balade avec son Appareil Photo Numérique compact, le plus souvent en ville, sans intention ni projet. « L’intuition est la résultante de l’expérience. » C’est en en noir et blanc qu’il fixe ainsi la réalité qui « englobe tout, y-compris l’imaginaire. Au diable la réalité ! » dit-il les yeux fixés sur une de ses œuvres. Au lieu d’opposer réalité objective et réalité subjective, il les fait se rejoindre, illustrant de la sorte la réflexion que l’on prête à Matisse « Un œil fait une photo, le second s’en empare, cet œil-là est dans le cerveau. »

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    Interprétation a posteriori

    Il photographie spontanément, Il interprètera ce qu’il vole à la réalité a posteriori. C’est l’image qui le guidera alors, peu importe qu’elle soit réaliste ou onirique. C’est donc dans la sérénité de l’atelier, qu’il travaille les séries sur le cirque, la ville, le musée, le cinéma qu’il connaît bien.

    Il aime cultiver les contraires par un savant mélange de réalisme et d’étrangeté, de personnages figés, solitaires ou en nombre,  de lumières crues à la Edward Hopper ou de clair-obscurs énigmatiques.

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    Métissage

    Le résultat est surprenant. Il fallait oser rapprocher la nouvelle image venue de la photographie avec des couleurs raffinées. La photo et la peinture se mêlent pour recréer le monde en une image floue, onirique, sans jamais perdre leurs identités propres. C’est là toute l’élégance de ses œuvres épurées, lumineuses, néo-impressionnistes.

    Tomas Paredes, critique d'Art madrilène : « La photographie agit ici comme source d'inspiration, image qu'il faut ensuite altérer au point d'en faire un poème lyrique en couleurs, une Poésie sans poèmes (Octavio Paz), une Photographie sans papier. » 

    Fusion photo-peinture

    Chez l’artiste, il y a de l’artisan, la technique tout droit venue de la gravure et l’intuition, toujours. Il faut imaginer Díaz-Ronda dans son grand atelier sur rue en train de faire ses fusions photo-peinture.

    A l’inverse du peintre, il met d’abord la couleur à l’huile sur la toile ou le bois. Par la suite, Il appliquera le motif travaillé sous Photoshop, en créera l’équivalent d’un négatif de feu l’argentique. Il enlève ce qui l'encombre jusqu’à obtenir une image simplifiée pour en imprimer un tirage dur à la taille définitive.

    Il procède alors au transfert sur le support mais de l’alchimie León Díaz-Ronda ne dit mot. Le procédé chimique c’est sa cuisine. Mystère.

    Après qu’il a transféré la trame figurative, il revient à ses pinceaux, illumine la surface d’une belle richesse de glacis mordorés. De telle sorte que la lumière traverse la couleur en transparence et donne de la profondeur au sujet.

    Le temps du fignolage

    Au moment de quitter son atelier où tout est soigneusement rangé, il devise à nouveau : « Vieillir c’est formidable, on capitalise son expérience, on fignole enfin, à la condition d’arriver à faire, et faire ce qu’on a envie de faire ! Et encore : Il n’y a que l’art pour sortir du consumérisme, du matérialisme dévastateur. Pour finir, il nous rappelle cet aphorisme de Machado : Todo es verdad, el caballito soñado y el caballo de verdad.  Tout est vrai, le cheval rêvé comme le vrai. »

    León Díaz-Ronda est cet artiste, poète, philosophe, libre et sage qui poursuit son rêve. Pour notre plus grand bonheur.

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