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Le cafard de la Play-list

S’il fallait tenter de trouver du sens à l’éviction de Bonnaud, la Play list de France Inter en serait une des clés. La radio file un coton commercial. Le passage à répétition de la fanfare nous colle d’autant plus le cafard que Bonnaud a été sacrifié sur l’autel de l’audimat.

Accro de Synergie, je n'avais pas adoubé Charivari - mais je l'écoutais tous les jours ! - j'y trouvais Bonnaud phraseur et omniprésent. En revanche, la polyphonie pleine d'esprit et d'humour de la Bande fut une réussite. J'ai été un auditeur attentif "pour ne pas dire"... Et voilà qu'ON évoque l'audimat qui condamne l'élitisme.

Où va-t-on ? Je ne pense pas que France Inter qui a viré Hess, Polac, Clark et maintenant Bonnaud donne quelque signe d'avancée culturelle. Calvi fera un magazine comme le fit sans succès Weil, de l'info généraliste encore et encore, on croûle sous l'info et ses dérivés. Il est à redouter que ce départ ne soit le signe d'une nouvelle politique culturelle de la chaîne publique et n'annonce le pouvoir de la Société du Spectacle qui règne partout ailleurs. De quoi donner raison à guy Debord.

De là à franchir le Rubicon et à passer sur France Culture il y a un pas que je franchirai sans doute. A moins que je n'aille là où ira Frédéric Bonnaud.

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