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Mode a gagné l’enfer

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IMG_6321.JPGJe m’appelle Mode. Normal, je suis fille légitime d’un couple de marchands de fringues. Quand ma mère est tombée enceinte, elle a fait un pèlerinage aux Galeries Lafayette. Elle s’y est aspergée du dernier parfum de Chanel.

Je suis née parfumée et à peine jaillie de ma mère, je me suis parée d’un super accastillage à faire tomber le curé qui me caressait au prétexte de me baptiser en se pinçant le nez tout en débitant des balivernes.

Sorry, moi non plus, je pouvais pas te sentir mon père, mon frère… Fallait savoir ! Depuis lors, j’ai jamais remis les pieds dans tes églises.

J’ai compris que j’avais échappé au grand bobard planétaire et bien pigé comment les petits pères, ayatollahs, mollahs, etc... faisaient prospérer leur boutique cultuelle en invitant les brebis à s’y modéliser… D’accord, je récite mais t’endends bien, mon pépère : mo-dé-li-ser.

J’ai balancé mon soutien-gorge dans tes psaumes à deux balles et entrepris de me lancer dans bonnes affaires. Moi, Mode, j’ai embobiné mon prochain tout en l’aimant beaucoup moins que moi-même.

J’ai orchestré le marché, accoutré mes petites sœurs d’uniformes en les rendant accros aux tailles basses et en leur faisant croire à la jeunesse éternelle. Carpe diem. Amen la monnaie.

Comme toi, mon père, avec tes cathédrales et tes mosquées, tes prêches et tes dogmes, tes burkas et tout le tralala, j’ai capté le malaise et j’ai récupéré l’émancipation de tous les ego avec les téléguides du sur-mesure.

Tu vois, curé, on a passé tous deux notre temps à tromper le troupeau. Je veux toujours rien savoir de ton paradis, mais, moi, Mode, je sais. Je sais, j’ai fait de la thune et j'ai gagné l’enfer, les rides m'ont quand même sauté aux yeux, j'ai renoncé à tous les parfums et à présent je cocotte.

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