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Film - Page 2

  • Blancanieves

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    Blancanieves de Pablo Berger, film espagnol tout juste sorti en Espagne, était au programme de l’impeccable CINEMED 2012 de Montpellier.

    Quel film! Le scénario, les acteurs sont magnifiques et les références et hommages au cinéma muet, Griffith, Murnau, excellents. D'entrée de jeu, le carton nous informe que la narration est singulière "Nunca antes te contaron el cuento así." La vie n’est pas un conte pour enfants… Le noir et blanc n'est là que pour mieux nous ancrer dans les années 20 avec le muet et le jeu marqué des acteurs. L'indispensable accompagnement musical est très présent et  le traitement de l'image, cadre et lumière, est actuel, sans effets spéciaux mais avec toute la palette de la grammaire cinématographique : plans, angles, mouvements traités avec une virtuosité maîtrisée, efficace, esthétique. Un feu d'artifice. Seu bémol, la dernière partie m'a paru un peu longue.

    Selon moi, j'en assume la subjectivité pro-hisapnique, Blancanieves est plus inventif encore, plus riche et plus subtil que l'autre film récent en noir et blanc "The Artist".

    Me encantó Blancanieves.                            Site / Bande Annonce

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     Blancanieves, Carmen (Macarena García)

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     La marâtre, Encarna (Maribel Verdú)  

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    Le père torero Antonio Villalta (Daniel Giménez Cacho)  

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     Blancanieves enfant, Carmencita (Sofía Oria)

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    La grand-mère de Blancanieves, Doña Concha (Ángela Molina

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    La troupe de nains, des mini-toreros.

     

     

  • The Artist

    The-Artist.jpgDujardin est excellent, passant du registre comique au tragique, cabot, puis Charlot. Sa partenaire, Bérénice Bejo, y fait une prestation accomplie d'insolente starlette.

    Le scénario est intéressant, une vedette du cinéma muet, se voit détrônée par une ambitieuse jeune admiratrice. Répudiée par un Jean Dujardin en Rudolf Valentino, alias Georges Valentin,  sur son piédestal, elle se venge, se retrouve en haut de l'affiche du tout nouveau cinéma parlant, pour, Happy end, sauver son héros déchu. Le contraire du coup de pied de l'âne. La morale est sauve, parodie d'Hollywood oblige. Second degré bien entendu. Car il s'agit bien d'une comédie.


    Et sous cette apparente simplicité, j'ai vu une dénonciation de la modernité et du tumulte. La chute délicate d'une plume qui s'écrase dans un bruit tonitruant est là pour nous l'indiquer.
    Le parlant comme métaphore d'une société qui change, qui est devenue le règne de la communication braillarde, outrancière. Le muet c'était le silence, la poésie, le parlant ce sont les temps modernes, clin d'oeil à Charlot, et leur cohorte de bruits et chuchotements.
    Le chien, auquel il ne manque que la parole, est de mon point de vue, le symbole des vertus et courages de cette époque révolue.

    Le film est émaillé de gags, le mimétisme du vrai cabot avec son cabot de maître qui ne mord pas, cabot mais gentil, un peu con et orgueilleux quoi : un tacle administré au star-system hollywoodien. Il ne parlera pas, même sous la torture (première scène du film).


    Les références plus ou moins cultes sont nombreuses, le film commence par la parodie de "La rose pourpre du Caire" de Woody Allen. La scène de la vedette vaniteuse déchue, alcoolique rappelle une scène culte qui ne me revient pas en mémoire à 5h du mat.
    La piquante et belle starlette qui ne se tait pas : "Une ravissante idiote" ?

    Bref, pas le chef d'œuvre plus ou moins annoncé, mais un film intelligent qui, malgré un rythme inconstant, a plus d'un tour dans son scénario et donne des couleurs à son noir et blanc... 
    Ce noir et blanc qui n'est peut-être pas celui que j'attendais, à la hauteur de la superbe affiche à la manière de l'expressionnisme allemand (clic sur la vignette pour l'agrandir). Reste que la lumière est bien travaillée.
    Et la bande son orchestrale idem, et... le silence est magistralement, étonnamment, rompu à des instants pertinents qui provoquent le sourire.

    De quoi ne pas regretter  le spectacle, d'autant que je l'ai vu dans un cadre ad hoc, installé au balcon du Nestor Burma.

  • Midnight in Paris

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    J'ai trouvé le dernier Woody Allen jubilatoire le plus souvent, sarcastique parfois à l'endroit d'intemporels clichés parisiens, un brin philosophique quant à la nostalgie et l'éternelle insatisfaction de l'Homme.
     Le scénario est fantasque, le Paris des cartes postales d'aujourd'hui se mêle au Paris des années folles et on croise un tonitruant Hemingway, un Picasso volage, tourmenté, possessif et jaloux dans l'effervescence artistique du salon de Gertrude Stein, un Fitzgerald mondain, un Matisse réhabilité, un Dali plus vrai que nature, Degas, Man Ray, Toulouse-Lautrec himself ou encore un Gauguin bien peu fréquentable.
     Tout ce beau monde évolue dans les lumières chaudes de la nuit, sur des airs de Sidney Bechet et dans de permanentes effluves de Champagne, vins et alcools.
      L’écrivain Amerlo mi-rêveur, mi-looser, promis à une pétasse-blondasse qui ne doute de rien, a des airs de Redford et on partage le vertige de son personnage courtois mais rebelle, perplexe mais émerveillé par la Ville-Lumière, surtout par temps de pluie. Marion Cotillard incarne la belle parisienne élégante et futile. Enfin, l'épouse d'un président fait une apparition discrète et plutôt réussie. Beau final, bien beau film, un excellent Woody Allen de mon point de vue en tout cas.