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  • The Artist

    The-Artist.jpgDujardin est excellent, passant du registre comique au tragique, cabot, puis Charlot. Sa partenaire, Bérénice Bejo, y fait une prestation accomplie d'insolente starlette.

    Le scénario est intéressant, une vedette du cinéma muet, se voit détrônée par une ambitieuse jeune admiratrice. Répudiée par un Jean Dujardin en Rudolf Valentino, alias Georges Valentin,  sur son piédestal, elle se venge, se retrouve en haut de l'affiche du tout nouveau cinéma parlant, pour, Happy end, sauver son héros déchu. Le contraire du coup de pied de l'âne. La morale est sauve, parodie d'Hollywood oblige. Second degré bien entendu. Car il s'agit bien d'une comédie.


    Et sous cette apparente simplicité, j'ai vu une dénonciation de la modernité et du tumulte. La chute délicate d'une plume qui s'écrase dans un bruit tonitruant est là pour nous l'indiquer.
    Le parlant comme métaphore d'une société qui change, qui est devenue le règne de la communication braillarde, outrancière. Le muet c'était le silence, la poésie, le parlant ce sont les temps modernes, clin d'oeil à Charlot, et leur cohorte de bruits et chuchotements.
    Le chien, auquel il ne manque que la parole, est de mon point de vue, le symbole des vertus et courages de cette époque révolue.

    Le film est émaillé de gags, le mimétisme du vrai cabot avec son cabot de maître qui ne mord pas, cabot mais gentil, un peu con et orgueilleux quoi : un tacle administré au star-system hollywoodien. Il ne parlera pas, même sous la torture (première scène du film).


    Les références plus ou moins cultes sont nombreuses, le film commence par la parodie de "La rose pourpre du Caire" de Woody Allen. La scène de la vedette vaniteuse déchue, alcoolique rappelle une scène culte qui ne me revient pas en mémoire à 5h du mat.
    La piquante et belle starlette qui ne se tait pas : "Une ravissante idiote" ?

    Bref, pas le chef d'œuvre plus ou moins annoncé, mais un film intelligent qui, malgré un rythme inconstant, a plus d'un tour dans son scénario et donne des couleurs à son noir et blanc... 
    Ce noir et blanc qui n'est peut-être pas celui que j'attendais, à la hauteur de la superbe affiche à la manière de l'expressionnisme allemand (clic sur la vignette pour l'agrandir). Reste que la lumière est bien travaillée.
    Et la bande son orchestrale idem, et... le silence est magistralement, étonnamment, rompu à des instants pertinents qui provoquent le sourire.

    De quoi ne pas regretter  le spectacle, d'autant que je l'ai vu dans un cadre ad hoc, installé au balcon du Nestor Burma.

  • Court éloge du Temps Long

    Le train fou de la modernité

      Dans les sociétés modernes, les gens courent, ne prennent pas le temps de prendre ce temps si précieux. On est dans la dictature de la vitesse de l’urgence, de l’immédiateté. Et le train fou des événements est amplifié jusqu’à l’overdose par la Presse. 

     Concomitamment, le culte de la compétitivité, de la croissance nous pousse au gaspillage. La terre, l’eau, le pétrole, l’énergie vont manquer et si nous ne réagissons pas ce sera la barbarie.

    Le progrès a mal tourné

      La richesse de notre modernité, adossée à la consommation et à une course en avant effrénée construit-elle du bonheur ?

      Pour exemple, le ratio de la richesse par habitant est de 1 au Zimbawe, contre 400 et des brouettes au Cathare. Et croyez-vous que les Catharis soient 400 fois plus heureux ?

      En quête de sens, faisons la chasse au gaspi et à la vitesse sans conscience! 

    Plaidoirie pour réintroduire le Temps Long

      Les africains ont une manière de parler avec les autres, de chanter. Les brésiliens, les plus humbles d'entre eux tout au moins, consacrent des heures à contempler le monde. C’est encore vrai chez les espagnols qui savent prendre le temps du bar. 

      Les Banques du Temps nées aux USA, en vogue au Chili, en Espagne, au Japon, proposent une alternative en temps de crise. Le concept : donner un peu de son temps et permettre aux habitants un échange en monnaie temps pour un environnement plus cohérent, plus humain.

      Le courant du Slow Time est certes une bien timide réponse, reste qu’il est la manifestation d’une prise de conscience.

      Ces peuples qui prennent le temps de la rencontre ont une intelligence de la vie dont nous sommes départis et les alternatives Banque du Temps et Slow Time, bien que marginales, font de la résistance au temps court.

      Le Temps Court tue, retrouvons, nous l'avons pratiqué dans le passé, l’art du calme et de la lenteur, du Slow Time, du Temps Long. 

      Se déconnecter des outils de communication, consacrer davantage de temps à l’essentiel, se libérer de l’avalanche de l’info en continue, prendre un verre de vin avec ses amis, est un modus vivendi que ne renierait pas Candide sur sa petite terre turque, après moultes péripéties.

     

     

  • La libido de la conso

     Le triomphe du libéralisme anglais

     Il contamine le monde et c’est le triomphe du diable. L’avidité détruit ce      monde, elle est en partie responsable de la crise. Le Libéralisme à la Tatcher, qui lui survit, croit en l'individu en premier, néglige la protection sociale et la redistribution des richesses par l'impôt. Conséquence directe, il permet à une minorité de s'enrichier et appauvrit la majorité.

    Supercherie de l’économie

    L’économie c’est le règne des intérêts privés et la politique est à leur service. Le politique est sensé réguler ce marché, de faire collectif… Or la vie de la cité, le pétrole, l’environnement, le réchauffement de la planète sont gérés par l'économie, la finance a repris le pas sur la politique. Le politique a abdiqué, c’est la banque qui le remplace. 

    Parallèlement, on assiste au règne affligeant du Bling-bling pour satisfaire l'orgueil, le pouvoir au risque de tout détruire autour de soi, n'est-ce pas le cas de politiques et capitaines d'industrie tels que Sarko, Bill Gates, Berlusconi ? Conséquemment, cela nourrit une compétition excessive, une véritable guerre. 

    Et si la Droite libérale défend les intérêts privés, la Gauche serait bien inspirée de s’en démarquer.

    Dépenser pour ne pas penser

    Le capitalisme puise dans les pulsions et les passions, il flatte l’âme d’en bas. "Les vices privés font la vertu du public", cette formule libérale est une cata : le marchand se fonde sur la libido, le désir de la consommation, le plaisir du Toujours Plus, la jouissance de l’achat. Qui n’a pas son 4x4 et sa Rolleix et sa baraque et sa piscine est un pov’ con.

    Le vice est une vertu... c’est le règne où on peut tout inverser, dans l’info c’est pareil, on est dans la com. On va vite, toujours plus sans penser, réfléchir, on est dans l’instantané, dans le spectaculaire, le sensationnel. On dit n’importe quoi et la rumeur qui vient d’en bas devient vérité.

     Face à l'avidité de la consommation, la Renaissance par la Philo

      "L’élève s’élève", il faut se dégager de l'empreinte de l'autorité quasi-magistrale ou paternaliste de l’économie de marché, prendre de la hauteur, penser, se cultiver pour sortir des basses pulsions. Il faut aller vers un nouvel humanisme pour recentrer la société sur l’homme afin qu’il ne soit plus assujetti aux banques.

     Il faut remettre le travail réflexif à l’honneur, sortir de l’avidité de la   consommation. Penser, être critique cesser d’être consommateur. Paradoxalement, il faut penser par soi même pour être altruiste. Il faut mettre de la philo dans l'Euro coco...