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BLOGUY - Page 12

  • Les réseaux de la colère

    Un constat : le déficit de souffle et d’autorité

    Il y a, de mon point de vue, chez ceux qui nous dirigent ou qui ont vocation à le faire, un déficit de souffle et d’autorité, une absence de pensée au sens philosophique du terme. Notamment chez les politiques technocrates qui développent un système de pensée qui en fait des gens « Hors sol ». Il manque chez eux une hauteur de vue qui mette en perspective des buts d’abord, ensuite les moyens pour y parvenir.

    Qui n’en manquait pas de souffle et d’autorité ? Frêche évidemment qui nous en administre, par défaut et post-mortem, la démonstration. Que sont les Frêche, De Gaulle, Mitterrand, devenus ? 

    On ne sent pas de souffle, pas de pensée révélée, marquante chez Hollande/Ayrault. La « chute » de Hollande proviendrait peut-être pour partie de cela.

    Si nos politiques étaient respectueux du peuple qui les a élus, ils devraient laisser filtrer des ambitions humanistes, mettre en avant la pensée. Il est vrai, comme le souligne Michel Serrres, que les meilleurs d'entre nous ne sont pas en politique. Trop d'entre eux usent en revanche de cynisme, ras le bol des DSK, Cahuzac et consort. Les élus technocrates, Enarques, sont sans doute utiles aux commandes techniques précisément, pas à la tête des ministères et de l'état ! Hollande lui-même est un Enarque. Que connaît-il de la vraie vie, il a évolué en Enarchie sans savoir planter un clou... Dans sa dernière intervention télévisée, il a essentiellement évoqué des sujets économiques, bien éloignés des attentes du pékin moyen auquel il a pourtant su s'adresser afin qu'il le hisse tout en haut, il y a un an. Il lui avait alors beaucoup promis. 

    Un but : l’Alternative

    Ceux qui nous dirigent aujourd'hui ont définitivement opté pour la gestion d’un pays comme celle d’une entreprise ! L’économie a pris le dessus sur l’humain, la société est au service de la finance quand ça devrait être le contraire, et l’axiome est qu’il n’y a pas d’alternative, que la crise est inexorable. C’est un peu comme si, sachant que l’homme est mortel, on lui administrait des antidépresseurs afin qu’il oublie son triste sort, et ce jusqu’à ce que mort s’ensuive. Or, des voix s’élèvent et disent qu’un autre monde est possible, des voix utopistes ?

    Des moyens : les réseaux de la colère

    Une riposte émerge, au travers des Think tanks et surtout des médias numériques. Un contre-pouvoir face aux experts, en dehors des partis politiques, est désormais en passe de menacer l'invulnérabilité des politiques.

    Les premiers, les Think tanks ou laboratoires d’idées, alimentent le débat par des travaux plutôt confidentiels. Les seconds, les médias numériques, constituent une vitrine très exposée sur la toile : les Sites d'Information (Rue 89, Mediapart, Investig'Action, etc.), les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et les Blogs. Ces derniers permettant l’expression de tout un chacun qui a la possibilité et le droit de participer au débat. Une liberté individuelle nouvelle au coeur de la modernité.

    Soyons des citoyens actifs dans ce débat et cessons d‘écouter le canal unique des commentateurs obligés de nos hommes politiques* qui n’ont, pour bien d’entre eux, comme véritable objet que l’enrichissement personnel et le pouvoir, surtout le pouvoir : la jouissance de dominer les hommes.

     

    *Les roitelets, les renards et les loups, qui "ayant beaucoup pu, ont peu osé" (Albert Camus)

     

     

  • La roue tourne / Un autre monde est possible

    Libre Abrégé…

    de « Un autre monde est possible » de Jean-Claude Guillebaud

    Pas de crise mais une mutation gigantesque

    La crise serait un état passager ce qui sous-entend qu’on renouera avec la croissance, avec le chômage à 4 % etc., c'est évidemment faux.

    Révolution sociétale / Nous vivons en réalité 5 mutations qui s’enchevêtrent, interagissent les unes sur les autres.

    Mutation géopolitique / Le monde tel que nous l’avions toujours connu n’existe plus, il est aujourd’hui décentré.

    2 La mondialisation / Un Bien et un Mal. Des millions de gens ont pu sortir du sous-développement mais elle constitue une menace pour l’Europe puisqu’elle a notamment pour effet d’accélérer sa désindustrialisation.

    Et que font Droite et Gauche ? Ils veulent réguler la mondialisation. Affligeant d’autant que, pour y parvenir, ils multiplient les concessions (avantages fiscaux, droit social moins contraignant) et détricotent le code du travail pour rendre à nouveau la France compétitive. Or, la mondialisation nous oblige à refonder notre système actuel pour parvenir à un nouvel équilibre démocratique.

    3 Le numérique / Le sixième continent / il y a 7 milliards d’habitants sur la Terre et 5 milliards de téléphones portables. Presque tous les habitants de la Terre sont connectés, non seulement au téléphone mais, avec l’explosion des smartphones, à Internet.

    4 La révolution biologique / Nous avons mis la main sur les mécanismes de la vie, un bouleversement gigantesque, porteur de promesses et d’avancées médicales.

    La mutation écologique / On assiste à la diminution irréversible des réserves de manière alarmante, à tel point que si dans 10 ans les Chinois avaient autant de voitures que les Américains par 100 000 habitants, la seule Chine consommerait toutes les réserves pétrolières du monde. cf. Le syndrome du Titanic.

    Synthèse

    Ces 5 mutations expliquent un immense basculement de notre société. Aussi important que la fin de l’Empire romain ou que la Renaissance.

    Retour à la philosophie / Selon Michel Serres, la révolution sociétale que nous connaissons aujourd’hui serait aussi importante que celle du néolithique. Il nous faut donc réinventer un mode de désignation du monde. Ce qui explique sans doute que nous assistions à l’heure actuelle à un regain d’intérêt pour la philosophie.

    Mieux vaut être idéaliste que cynique / « Le pessimiste se condamne à être spectateur ». Goethe / Il y a une réelle désaffection pour la chose publique qui prend la forme de l’abstention, ou du populisme d’extrême droite ou d’extrême gauche, ce qui constitue un réel danger pour les sociétés.

    Divorce entre la Politique et la Société civile / On le voit bien en France, le discrédit jeté sur nos dirigeants qui semblent être Hors Sol est flagrant et de plus en plus, via les réseaux sociaux notamment, la socité civile s'organise, réagit. Il y a partout divorce entre la politique officielle, les partis, les syndicats, les institutions et la société civile qui invente, qui projette, qui fuse… Des pays comme le Viet-Nam émergent de manière incroyable malgré un régime archaïque. La révolution arabe est un bel exemple de ce nouveau contre-pouvoir ou encore le mouvement des Indignés, à sa mesure.

    L’Espérance / Selon Saint Augustin « a fabriqué 2 beaux enfants : la colère devant l’injustice du monde et le courage de le changer. »

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  • Le festif totalitaire

    Le diktat du rire, la vulgarité à fleur de mots et leur corollaire d'applaudissements incessants, m'irritent, m'exaspèrent !

    Lucchini, ce matin sur France Inter, parle quant à lui de doxa (Ensemble des opinions communément admises dans une société donnée).

    Et de citer, Lucchini fait du Lucchini, Guy Debord et Philippe Muray. Le premier, ai-je compris au vol, dénonce l’abandon du réel en faveur de sa représentation, le spectacle et ses travers. Le second dénonce un festif de circonstance qu’il qualifie de totalitaire.

    " On n’entend plus les voix de la culture, on entend les voix des harpies,  des gribiches, le blabla Canal + de la pseudo-dérision. La vraie dérision, c’était Desproges." a conclu le comédien de " Alceste à bicyclette " qu'il faudrait aller voir.