Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

chimiste

  • Le chimiste de Séville

     LE CHIMISTE COUVE 13X18 300DPI.jpg

    Extrait

    En cette fin d’après-midi de juillet 2012, le thermomètre affichait 40° dans les ruelles de Séville, l’oppressante chaleur, l’atmosphère poisseuse auguraient de l'irruption imminente de l’orage qui ne tarderait pas à lessiver l'asphalte. 

    Babel Santa sortit comme à son habitude vers 19 heures 30, parapluie sous le bras, cigarette au bec « Un último cilindrín antes del Apocalipsis, ricanait-elle, une dernière clope avant la fin du monde. »  A la même heure, sur l'austère paillasse, Paco Santa manipulait ses instruments de chimie avec méthode et prudence, quand tout à coup, jailli de la rue, retentit un crissement de freins suivi d’un cri strident.

    blue.gif

    La pirouette littéraire qui fait du récit une vraie nouvelle, est saisissante, c'est parfait ! On a envie, à la fin de cette lecture, d'en lire d'autres du même acabit !

     Christine Dujardin. Bibliothécaire

     Un style latino, foisonnant, pittoresque, une lointaine filiation avec le «réalisme magique» de Garcia Marqués. 

     Roland Faye. Traducteur

    Nouvelle rigolote. Inattendue. Je voyais bien de quoi il retournait, je cherchais, sans comprendre comment ça se passerait, la chute est jolie. Un beau crime. Finalement, c’est la grande question, comment se débarrasser de son couple.

     Bruno Vincendeau. Ecrivain

    séville,jabugo,chimiste

    séville,jabugo,chimiste

     

  • Le chimiste de Séville / 25 août


    Le-Chimiste-Couve-4-Super.jpg

    Le chimiste de Séville

    Nouvelle / guy rieutort


    E

    lle inventait tous les jours, il subissait chaque instant. Le couple résidait dans un appartement plus taudis que palace, calle de los Boteros à Séville. Elle était artiste, lui chimiste. Chaque jour, de l’aube à 17 heures, elle peignait des quantités de toiles dans le capharnaüm de son atelier de lumières et d’odeurs d’huile de térébenthine, de pigments minéraux mêlées au moisi et au tabac froid, tout en écoutant des musiques du monde et Nina Hagen à plein volume. Le soir venu, elle arpentait les rues effervescentes et magiques de sa ville andalouse. De Séville, elle connaissait toutes les venelles, les arpentait chimères en tête. Dans le silence et le retrait de son labo aux volets clos, aussi net et rangé qu'un bloc opératoire qui sentait le remugle et les produits chimiques, lui travaillait sans cesse. Il faisait des expériences.

    (à suivre...)